Déroulement de l'event : Vous faites parties des premières personnes à tomber sur cette affiche, avec ce que vous savez en arrivant sur les lieux, décrivez la réaction de votre personnage face à cette affiche, ce n'est pas obligatoirement un post très long que l'on vous demande. Vous pouvez interagir avec les autres personnes. N'oubliez pas de prendre avec vous l'objet qui vous a été donné ainsi que le transmetteur, un petit conseil dissimulez les mais gardez les avec vous précieusement.  

Pour l'ordre de passage de réponse suite a ce message :
- Liham
- Ashiel
- Helios
- Elya
- Solveig

Je sais qu'il manque certaines personnes, mais ne vous en faites pas, pour vous ce sera légérement différent avant que vous puissiez intervenir ici donc ne vous inquiétez pas !

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Placardé un peu partout dans la station une affiche est apparue un soir si l'on se réfère à l'horloge terrestre sur laquelle se basent les habitants de la station. Sur celle-ci se trouve une liste.

- Colin Aukwins arraché à ses parents à seulement trois ans on l’éjecta en dehors de Quasar, sa dépouille fut discrètement récupérée le surlendemain. L’état du corps n’a pu être vérifié.

- Veronika Yong fraîchement diplômée et première de sa promotion en astrochimie. Des marques violacées sur son corps et les cris entendus hier soir nous font pencher sur la thèse du passage à tabac.

- Luis Flores a vidé ses tripes sur notre matériel quand nous sommes arrivés ce matin. La coupe abdominal est propre, nette, un travail de professionnel.

- Hiroki Miyazaki n’a pas répondu quand on l’a appelé au bureau, sa collègue la retrouvé inanimé sur sa chaise de bureau.

- Anna Noureev : On éparpilla les parties de son corps découpés en morceaux dans les bouches d’aération.

- XXX : Axelle n’a pas réussi à nettoyer la bouillie laissée par la nouvelle victime. Méconnaissable, son sang est rouge comme celui de n’importe quel humain. C’est le seul commentaire que l’on va faire.

- Cléo Aabdi devrait arrêter de perdre ses cheveux partout où elle passe. Son état empire de plus en plus, serait-elle en phase terminale ?

- Elyas Haugen ne reviendra pas, nous sommes désolés pour lui, mais nous ne pouvons le pleurer, nous n'avons pas le temps.

C'était une journée comme les autres. Rien de bien nouveau sous le soleil loi, très très loin, de Jupiter. Liham avait eu son lot de boulot et son lot de déceptions. Une fois encore, les moteurs n'étaient pas décidés à fonctionner. Il avait pourtant tenté une nouvelle méthode. De nouveaux calculs avaient été effectués par l'équipe d'ingénieurs avec laquelle il travaillait. Son père et lui, avaient bataillé pour les pousser à valider leur théorie. Hélas, l'expérience s'était révélée infructueuse. Le jeune homme avait espéré que l'idée fût bonne... il allait falloir tout recommencer à zéro.

Oh, il n'avait pas espéré révolutionner des années et des années de recherches à ce sujet. Qui était-il pour y parvenir, après tout ? Un petit mécanicien du coin n'était pas amené à accomplir de grandes choses si vite. Son père s'était contenté de lui tapoter l'épaule et de l'inviter à se reposer.

Sur le chemin en direction, Liham avait eu la chance de croiser la route de son frère aîné ; lequel avait sans doute remarqué son expression déçue. Bah, il finirait par lui expliquer la situation en détails, ce n'était pas un problème. Il préféra néanmoins passer le reste du trajet à bavarder de choses et d'autres, comme ils savaient tous deux si bien le faire.

Puis, il l'avait aperçue : l'affiche. Dès lors que les premiers documents s'étaient montrés sur les murs, il avait su que ce n'était pas à sa place. Que quelque-chose clochait. D'abord indifférent à l'environnement qui l'entourait, le jeune mécanicien avait stoppé sa marche et s'était dirigé vers l'un des morceaux de papier placardé, curieux d'en connaître le contenu.

Sa main vint arracher l'une des affiches sans se formaliser des éventuels badauds pouvant s'offusquer de ce geste et y coula un regard interloqué.

- D'accord... ça devient carrément glauque là...

Ses sourcils s'étaient froncés, tandis qu'il tendait la feuille imprimée à son frère aîné. Liham avait l'horrible sensation d'avoir commis une erreur. Une effroyable erreur. Il y avait eu ce code dans les hauts parleurs de la station, qu'il avait d'abord cru défectueux. Puis cet étrange colis et son énigme à déchiffrer. Le garçon s'était pris au jeu de décoder les messages que de sombres inconnus avaient envoyé. Les premiers en compagnie d'Ashiel, dans l'idée d'avoir un appui et des conseils avisés sur la question.

En revanche, Liham n'avait pas parlé du colis à son aîné. Ni du colis, ni du message et encore moins de ce que le colis contenait. Un contenu que le jeune homme ne transportait jamais avec lui. Il devait l'admettre, cette situation le mettait mal à l'aise. De reste, il se savait surveillé plus qu'aucun autre habitant des environs, étant donné sa récente sortie de la prison d'Europa. Mieux valait que ces choses demeurent bien à l'abri des regards : dans un carton sous son lit. Pas question de se promener avec un objet dangereux dans les poches et encore moins un transmetteur qui aurait tôt fait de le faire accuser... de quoi au juste ? Nul besoin d'être un grand penseur pour deviner que ces communications n'avaient rien de réglementaires.

La liste de cadavres et de futures morts, lui donna des frissons dans le dos. Des idées noires ne tardèrent pas à lui traverser l'esprit. Qui était ce "Dieu de Quasar" ? Liham fit le rapprochement avec la dernière énigme en date et sentit son sang se glacer. Qu'est-ce que tout ça voulait dire ? Était-ce une menace directe ? Envers qui ? La station ? Ou bien... ?

- Ashiel, on devrait rentrer... suggéra-t-il avec inquiétude.

Cela ne pouvait être qu'une coïncidence.
Dans le réfectoire déjà, il avait entendu deux gars en parler, comme si ils se racontaient une histoire d'épouvante, une histoire de fantôme et de macchabée, avant que l'un d'eux ne se défende en disant que c'était tout ce qu'il y avait de plus sérieux. Cela avait suffit à Helios pour écourter son repas, partant dès lors à la recherche d'une affiche qu'il avait pu louper en venant. Il fallait qu'il se dépêche, avant que toutes ne soient retirées et considérées comme une mauvaise farce de la part de personne qui seraient punis par la suite. Si il y avait bien une chose que le noiraud avait appris sur ceux qui dictaient les lois, c'était bien qu'ils n'aimaient pas le grabuge qui pouvait affoler leurs troupeaux...
Mais rien. Il avait beau trottiner dans les nombreuses allées de la station, ces affichettes allaient devenir rares au fil des minutes, des articles en or de contre-bande, collectors, qui finiraient chez des collectionneurs glauques qu'abritait encore l'ancienne population terrienne. Le pire était qu'il en faisait peut-être parti, à les chercher avec autant de frénésie qu'un faon cherchant sa mère.

Depuis l'arrivée de ce colis devant sa porte, Helios était sans cesse en alerte concernant cette affaire. Parce que forcément, cela ne pouvait qu'y être lié. Il avait tout à craindre, du haut de son statut peu glorieux, d'un métier où il serait facilement remplaçable, d'une famille quasi-inexistante pour regretter sa disparition mais surtout, d'un naturel un peu trop curieux. Il n'était pas de ceux qui se laissaient porter par le courant, comptant bien lever le voile sur cette affaire, ne serait-ce que pour sa propre satisfaction. Et puis, avouons le, il avait plus d'espoir que de crainte sur l'auteur de ces curieux codes.

Le jeune homme finit par ralentir son allure, reprenant un peu son souffle. Forcé de constater qu'il allait être compliqué de mettre la main sur une de ces annonces, devant désormais compter sur un possible troc... Tout ça parce qu'il avait été en retard par rapport aux autres. Quelle poisse... Quoique, il était déjà de bon augure qu'il soit sur la station lorsqu'il s'y passait des choses.

Ses sourcils se fronçaient alors que l'agacement se voyait désormais sur son visage. Mais son visage s'éclaircit brutalement en croisant un duo, son regard améthyste braquait sur une feuille que l'un d'eux avait en main. C'était forcément ça, tout document était désormais sur tablette, holographique ou non, il ne pouvait s'agir que de ça. Sans plus d'attention pour le propriétaire, Helios ne se privait pas pour lui dérober cette annonce publique des mains lorsqu'ils se croisèrent.

« Mille excuses, je vous la rends immédiatement.  »

Son premier réflexe fut de faire une capture de cette affichette qui avait l'air bien riche en information. Une fois fait, son attention fut capter par les premiers mots, puis les phrases suivantes. Un liste de victimes ou de futurs malheureux peut-être ? Ces noms étaient ceux de vrais personnes au moins ? Y avait-il un nouveau code dans leurs noms ? "On", "nous", "Axelle" ?
Helios ne su comment réagir au pseudo du signataire, dont il vit un lien direct avec l'objet laissé dans son colis. Il avait besoin de plus de temps, peut-être même que le papier avait de l'encre invisible ?
Il fit mine de s'éloigner, l'air de rien.

Partie sur Quasar dans la matinée afin de se changer les idées, Solveig se promenait au sein du biodôme. Entre son travail et les étranges événements qui s'étaient produits dans la station, la scientifique avait besoin de souffler quelque peu, et s’était donc accordée une journée de pause –chose assez peu fréquente-. Car depuis qu’elle avait déchiffré le premier puis le second code, Solveig ne se sentait plus totalement en sécurité, elle qui avait pourtant toujours joui d’un statut privilégié, à Europa. Plus paranoïaque, elle avait souvent peur d’être suivie, ou d’être soupçonnée de rébellion –un comble, pour celle qui avait toujours été d’une loyauté exemplaire envers sa colonie-, et ce, depuis la réception de cet étrange colis. Aussi avait-elle sur elle, par peur que l’on perquisitionne son domicile, le petit transmetteur (caché dans sa brassière) et ce mystérieux livre -qu’elle n’avait pas encore eu le temps de réellement étudier- plaqué sur ses hanches, entre sa peau et son pantalon, et masqué par la longue tunique et sa traditionnelle blouse blanche.

Déambulant dans un champ agrémenté de quelques arbres en fleur, la jeune femme essayait tant bien que mal de calmer cette angoisse et ce mauvais pressentiment qui l’habitaient depuis quelques jours.

« Calmes-toi Sol’, entends raison, que peut-il se passer, après tout ? Tous ces évènements n’étaient qu’une vaste blague de mauvais goût, peut-être même une sorte de jeu. Les théories du complot ne sont fondées sur rien, rien du tout…Rester rationnelle, il faut rester rationnelle. Pourquoi de toute façon soupçonnerait-on une citoyenne aussi investie dans le développement de sa colonie et de l’humanité toute entière… » Se murmurait-elle, assise sur une parcelle d’herbe verte, essayant tant bien que mal de faire le vide dans son esprit et de se rassurer.

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Les minutes passèrent ; Solveig observait les gens, autour d’elle et profitait du délicieux parfum des fleurs. Elle essaya même de lire un peu, un roman -en format papier, issu de sa collection personnelle- qu’elle avait emporté : Madame Bovary de Flaubert.  
Malgré tout rien ne semblait y faire ; la jeune femme était toujours tendue. Stressée. Angoissée. Peut-être même plus qu’avant. La blonde avait besoin de bouger. Rester statique semblait presque remuer et raviver cet état de tension, au fur et à mesure que le temps passait.

Aussi, la scientifique qui ne tenait plus en place se releva pour sortir rapidement du biodôme, quittant bientôt le cœur de la station pour en gagner l’aile principale. Mais tandis qu'elle marchait d'un pas assuré, Solveig remarqua quelque chose d’étrange : tout le monde autour d'elle semblait détroussés, voir paniqués.

« Tu as vu, dans l’aile principale...
-L’affiche ? En papier ?
-Encore un fou !
-Tu penses que c’est vrai.. ?
-De toute façon, j’ai toujours su qu’on nous cachait des choses ! » capta Solveig dans le brouhaha environnant.

Intriguée par ce qu’elle en comprenait, la jeune femme s’avança en direction de l’endroit dont tous semblaient provenir. Ces affiches mystérieuses, qui plus est en papier -chose assez exotique à l’heure de l’électronique et des hologrammes- ne pouvaient que retenir l’attention de la passionnée de culture Terrienne, qui collectionnait elle-même des livres en format papier. Néanmoins, à mesure qu'elle s'en rapprochait, Solveig redevint plus méfiante ; et si ce qu’elle allait découvrir avait un lien avec les étranges événements qu’elle avait récemment vécu.. ? Au pire, se disait-elle, elle ne prendrait plus part à quoi que ce soit, ne déchiffrerait et ne se mêlerait plus de rien. Ce n’était qu’un canular déplacé s'auto-persuadait-elle, et de toute façon, rien ne disait que les affiches en question avaient quelque chose à voir avec ça.

Ne trouvant tout d’abord plus lesdites affiches à l’endroit où elles avaient été vraisemblablement aperçues, Solveig remarqua un jeune homme à la chevelure de jais qui tenait dans ses mains l’un des probables fameux bouts de papier. Derrière lui, deux autres jeunes hommes –probablement des frères, vu leur ressemblance-, à la chevelure dans des tons plus châtains, semblaient inquiets.
Aussi, s’approchant du premier inconnu, Solveig se pencha par-dessus son bras et demanda :

« Je peux lire, s’il-vous-plaît ? »

N’attendant même pas sa réponse, elle lut de toute façon le contenu de l’affichette. Elle blêmit à mesure que sa lecture avançait. C’était impossible. Non seulement il se dégageait de là quelque chose de particulièrement glauque à cause de cette liste abominable de morts, mais en plus la signature de ce document faisait écho aux étranges messages codés. Solveig ne pouvait désormais se voiler la face plus longtemps ; tout cet enchaînement d'événements était trop gros pour être un simple jeu ou canular. C’était trop tordu, trop détaillé et précis pour cela. Trop d'éléments coïncidaient.  Et même si les informations n’étaient peut-être pas toutes véridiques, c'était certain, une menace planait sur la station et les colonies. Solveig, en ayant pris part de suite à ce qu'elle avait pensé être un canular, était désormais en danger. Il la connaissait, savait son nom, son adresse. Peut-être même plus. Scrutant tout autour d’elle, la scientifique était sur le qui-vive, prête à parer à toute éventualité. Désormais, il allait falloir se méfier de tous ; après tout, peut-être que parmi ces 3 jeunes hommes, un potentiel complice de ce « Spectre » rodait.

Ce qui était sûr, c'est que dans un premier temps, afin de ne pas trop attirer l’attention, la jeune femme allait jouer la comédie et faire mine de ne pas y croire. Aussi, reprenant un air plus confiant et s’écartant quelque peu du jeune homme qui tenait le texte, Solveig s’écria :

« Pfff, encore un énième délire complotiste…  Et vous, vous en pensez quoi ? » demanda-t-elle à ses trois nouveaux interlocuteurs.